Translation into French and republication of: "Recurrent venous thromboembolism in anticoagulated cancer patients: diagnosis and treatment"
Traduction et republication de : « Maladie thromboembolique veineuse récidivante chez les patients cancéreux anticoagulés : diagnostic et traitement »
Résumé
Patients with cancer are at significantly increased risk of venous thromboembolism (VTE), due both to the impact of malignant disease itself and to the impact of certain anticancer drugs on haemostasis. This is true both for first episode venous thromboembolism and recurrence. The diagnosis and management of VTE recurrence in patients with cancer poses particular challenges, and these are reviewed in the present article, based on a systematic review of the relevant scientific literature published over the last decade. Furthermore, it is uncertain whether diagnostic algorithms for venous thromboembolism, validated principally in untreated non-cancer patients, are also valid in anticoagulated cancer patients: the available data suggests that clinical decision rules and D-dimer testing perform less well in this clinical setting. In patients with cancer, computed tomography pulmonary angiography and venous ultrasound appear to be the most reliable diagnostic tools for diagnosis of pulmonary embolism and deep vein thrombosis respectively. Options for treatment of venous thromboembolism include low molecular weight heparins (at a therapeutic dose or an increased dose), fondaparinux or oral direct factor Xa inhibitors. The choice of treatment should take into account the nature (pulmonary embolism or VTE) and severity of the recurrent event, the associated bleeding risk, the current anticoagulant treatment (type, dose, adherence and possible drug–drug interactions) and cancer progression.
Les patients atteints de cancer présentent un risque significativement accru de maladie thromboembolique veineuse (MTEV), en raison à la fois de l’impact de la maladie maligne elle-même et de l’impact de certains médicaments anticancéreux sur l’hémostase. Cela est vrai à la fois pour le premier épisode de MTEV et pour sa récidive. Le diagnostic et la prise en charge de la récidive de la MTEV chez les patients atteints de cancer posent des problèmes particuliers, qui sont examinés dans le présent article, sur la base d’une revue systématique de la littérature publiée au cours de la dernière décennie. Il n’est pas certain que les algorithmes de diagnostic de la MTEV, validés principalement chez les patients sans cancer et ne recevant pas d’anticoagulant, soient également valables chez les patients cancéreux sous traitement anticoagulant. Les données disponibles suggèrent que dans ce contexte clinique, les algorithmes diagnostiques utilisant la probabilité clinique et le dosage des D-dimères seraient moins performants. Chez les patients atteints de cancer, l’angioscanner pulmonaire et l’échographie veineuse semblent être les outils les plus fiables pour le diagnostic de l’embolie pulmonaire et de la thrombose veineuse profonde, respectivement. Les options de traitement de la MTEV récidivante sous anticoagulant comprennent les héparines de bas poids moléculaire (à une dose thérapeutique ou à une dose plus élevée), le fondaparinux ou les inhibiteurs directs du facteur Xa par voie orale. Le choix du traitement doit tenir compte de la nature (embolie pulmonaire ou thrombose veineuse profonde) et de la gravité de l’événement récurrent, du risque hémorragique associé, du traitement anticoagulant en cours (type, dose, observance et interactions médicamenteuses éventuelles) et de l’évolution du cancer.