Publications de l'équipe EPSP
Avis de l'Anses relatif à la priorisation des lieux fréquentés par les cas importés d’arbovirose pour la réalisation des prospections entomologiques et des actions de lutte anti-vectorielle - Archive ouverte HAL
Rapport (Rapport D’expertise Collective) Année : 2024

Avis de l'Anses relatif à la priorisation des lieux fréquentés par les cas importés d’arbovirose pour la réalisation des prospections entomologiques et des actions de lutte anti-vectorielle

1 Caractérisation et contrôle des populations de vecteurs
2 VAS - VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement
3 TIMC - Translational Innovation in Medicine and Complexity / Recherche Translationnelle et Innovation en Médecine et Complexité - UMR 5525
4 Arbovirus et Insectes Vecteurs - Arboviruses and Insect Vectors
5 Santé publique France - French National Public Health Agency [Saint-Maurice, France]
6 PHAC - Public Health Agency of Canada
7 Irset - Institut de recherche en santé, environnement et travail
8 EHESP - École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP]
9 EPHE - École Pratique des Hautes Études
10 IVPC - Infections Virales et Pathologie Comparée - UMR 754
11 Dgdrd-Drrm - Direction Régionale Réunion Mayotte
12 CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
13 UMR ISEM - Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier
14 Écologie et Émergence des Pathogènes Transmis par les Arthropodes / Ecology and Emergence of Arthropod-borne Pathogens
15 ENVT - Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse
16 Public Health Agency of Canada
17 HSM - Hydrosciences Montpellier
18 MIVEGEC - Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle
19 SHS - Département des sciences humaines et sociales
20 ARENES - Arènes: politique, santé publique, environnement, médias
21 UMR EPIA - Unité Mixte de Recherche d'Épidémiologie des maladies Animales et zoonotiques
22 ULiège - Université de Liège = University of Liège = Universiteit van Luik = Universität Lüttich
23 CHUGA - Centre Hospitalier Universitaire [CHU Grenoble]
24 IHAP - Interactions hôtes-agents pathogènes [Toulouse]
25 BIOEPAR - Biologie, Epidémiologie et analyse de risque en Santé Animale
26 UMRH - Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores - UMR 1213
27 Cirad - Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
28 UMR ASTRE - Animal, Santé, Territoires, Risques et Ecosystèmes
29 ONIRIS - École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation Nantes-Atlantique
30 EpiMAI USC - Epidémiologie des maladies animales infectieuses
31 LBBE - Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive - UMR 5558
32 INRAE - Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement
33 BIPAR - Biologie moléculaire et immunologie parasitaires et fongiques
34 Laboratoire de Ploufragan-Plouzané-Niort [ANSES]
35 VIRO - Virologie UMR1161
36 ENVA - École nationale vétérinaire d'Alfort
37 DEPT GA - Département de Génétique Animale
38 Laboratoire de santé animale, sites de Maisons-Alfort et de Normandie
39 LRFSN - Laboratoire de la rage et de la faune sauvage de Nancy
40 SLU - Swedish University of Agricultural Sciences = Sveriges lantbruksuniversitet
41 DER - Direction de l'Evaluation des Risques
Vincent Raquin
Henri-Jean Boulouis
  • Fonction : Auteur
Lionel Grisot
  • Fonction : Auteur
Natacha Woronoff-Rehn
  • Fonction : Auteur

Résumé

Présents sur tous les continents, les moustiques du genre Aedes (Aedes aegypti et Aedes albopictus notamment) sont responsables de la transmission d’agents pathogènes affectant l’être humain et responsables d’arboviroses* telles que la dengue, le chikungunya, le Zika ou encore la fièvre jaune. Ces maladies sévissent principalement dans les régions tropicales mais sont désormais parfois observées en régions tempérées comme en Europe, notamment en raison de l’expansion géographique d'Ae. albopictus en lien avec le développement des activités humaines (transports de biens et de personnes, aménagements du territoire, etc.) (Paupy et al. 2009; Akhoundi 2018). Au cours des dernières décennies, l’incidence de la dengue a augmenté de manière significative au niveau mondial et des épidémies de chikungunya et de Zika ont émergé en dehors de leur aire de distribution d’origine. Dans tous les territoires concernés, la lutte contre ces arboviroses est une priorité de santé publique (Diagne et al. 2021; Mayer et al. 2007). Dans l’attente de vaccins opérationnels (à l’exception de celui de la fièvre jaune) et en l’absence de traitement curatif spécifique, le principal moyen de réduire les risques sanitaires résultant de la transmission vectorielle de ces arboviroses reste la lutte anti-vectorielle (LAV). Celle-ci doit viser la diminution des populations de vecteurs* à un niveau en-dessous des seuils de densités permettant une transmission virale active et/ou la réduction du contact être humain - vecteur pour empêcher la transmission de l’agent pathogène. Pour y parvenir, les moyens de lutte sont variés : lutte mécanique, aménagements de l’environnement, lutte biologique, génétique ou chimique (insecticides et répulsifs) pouvant être utilisés de manière alternée ou combinée. La LAV repose en effet sur l’utilisation d’outils et le recours à des techniques différentes, selon le couple vecteur/agent pathogène ciblé, mais aussi selon les objectifs poursuivis. Pour que la LAV soit efficace, les responsables doivent élaborer une stratégie intégrée tenant compte du contexte local et en particulier de la situation entomo-épidémiologique. La stratégie de LAV, cadrée par la réglementation, doit reposer sur une combinaison optimale d’outils et de techniques adaptés au contexte du territoire et aux ressources. En France, le décret n° 2019-258 du 29 mars 2019 relatif à la prévention des maladies vectorielles a confié aux Agences Régionales de Santé (ARS) les missions de surveillance entomologique et d’intervention autour des nouvelles implantations de moustiques vecteurs, ainsi qu’autour des cas humains d’arboviroses. Ainsi, depuis le 1er janvier 2020, les ARS sont responsables de la LAV et peuvent désigner des opérateurs de démoustication (OpD) chargés de réaliser les interventions autour du domicile et des lieux fréquentés par les cas confirmés* de dengue et autres arboviroses (chikungunya et Zika) transmises par les moustiques du genre Aedes, et plus particulièrement, Ae. albopictus. Ces interventions comprennent notamment la sensibilisation des populations à la prévention des maladies vectorielles et aux moyens pour s’en protéger, la suppression ou la vidange des gîtes larvaires, le traitement larvicide, ainsi que le traitement adulticide contre les vecteurs visant à diminuer la longévité et la densité de femelles potentiellement infectées et susceptibles de transmettre à de nouvelles personnes le virus considéré dont elles sont porteuses. Ces interventions doivent être réalisées conformément aux dispositions de l’arrêté du 23 juillet 2019.

Fichier non déposé

Dates et versions

anses-04509558 , version 1 (18-03-2024)

Licence

Identifiants

  • HAL Id : anses-04509558 , version 1

Citer

Christophe Paupy, Dominique J. Bicout, Anna-Bella Failloux, Frédéric Jourdain, Antoinette Ludwig, et al.. Avis de l'Anses relatif à la priorisation des lieux fréquentés par les cas importés d’arbovirose pour la réalisation des prospections entomologiques et des actions de lutte anti-vectorielle. Saisine n°2022-AST-0103, Anses. 2024, 39 p. ⟨anses-04509558⟩
797 Consultations
0 Téléchargements

Partager

  • More