La Région Auvergne-Rhône-Alpes soutient le projet PhytoFONG (Thèse Julie Muller- équipe TrEE)
Ce projet de thèse s’intéresse à la santé humaine et végétale (« One Health »).
Les objectifs du programme PhytoFONG sont d'évaluer la prévalence de la résistance aux antifongiques azolés d’Aspergillus fumigatus dans les milieux agricoles en France. De plus ce projet vise à développer un nouveau test automatisé pour détecter la résistance aux fongicides chez les champignons phytopathogènes.
Dans les secteurs de l'agriculture, de l'horticulture, de la viticulture, de l'industrie du bois et des matériaux de construction, les moisissures phytopathogènes ont un impact significatif sur les rendements de production.
Pour gérer les dommages causés par les maladies fongiques des plantes, le recours aux fongicides ne cesse d'augmenter.
Les phytopathogènes ont développé des résistances aux principales classes de fongicides et ces résistances menacent non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi la santé humaine. Certains champignons peuvent infecter l'homme de manière opportuniste et présenter une résistance croisée entre les fongicides et les antifongiques humains. En particulier, Aspergillus fumigatus, largement présent dans l'environnement agricole et agent causal de l'aspergillose pulmonaire qui est la deuxième cause d'infection fongique invasive en France et la quatrième dans le monde. La prévalence croissante de la résistance chez les pathogènes fongiques humains et végétaux rend nécessaire la surveillance et la détection de l'émergence de la résistance. Les tests actuels de résistance des champignons prennent beaucoup de temps. Des recherches ont montré que la teneur en chitine de la paroi cellulaire des champignons pathogènes pour l'homme augmente lorsque le pathogène est sensible à un agent antifongique (inhibiteurs de membrane et de β-glucane). A l'inverse, la teneur en chitine reste stable lorsque le champignon est résistant. Nous proposons un nouveau test de détection automatisé, PhytoFONG, basé sur la détection des niveaux de chitine après exposition aux fongicides chez les phytopathogènes.
Ce projet est soutenu par la Région Auvergne-Rhône Alpes) et thèse CIFRE de Julie Muller (partenariat Université Grenoble-Alpes et Entreprise Conidia-Coniphy)
Materiel acheté avec le soutien de la région (2 ordinateurs HP, microscope, incubateur réfrigéré, pièce pour pipetmax