La réutilisation des masques chirurgicaux toujours en heurt avec des problèmes réglementaires

Le consortium national sur la recherche de procédures pour la décontamination et la réutilisation des masques chirurgicaux et ffp2, initié en mars dernier par le CNRS et le CEA ("Masques de protection : la piste prometteuse du recyclage" dans CNRS Le Journal), qui implique de nombreuses équipes grenobloises, en particulier hospitalo-universitaires, dont TIMC, a permis de démontrer en laboratoire au printemps dernier que l'on pouvait laver les masques chirurgicaux à la machine au moins 10 fois, tout en conservant leur compatibilité avec la norme applicable (EN14683).

Ce résultat a depuis été confirmé par l’équipe de P. Vroman ainsi que par l'UFC Que Choisir.

Il reste cependant de notre point de vue encore une étape à franchir avant de pouvoir recommander la mise en œuvre de cette méthode : une « Recherche Interventionnelle sur la Personne Humaine » (RIPH), indispensable pour démontrer que la compatibilité avec la norme se maintient avec 10 cycles « usage + passage à la machine à laver ». Or, le consortium se heurte à une opposition de l’Agence Nationale de la Sécurité des Médicaments et des produits de santé, qui a refusé d’examiner le protocole de RIPH déposé en juillet dernier.

Face aux enjeux environnementaux et sociétaux que représente l'usage des masques chirurgicaux, nous espérons que des solutions pourront nous être proposées pour nous permettre de mener à bien cette dernière étape de nos recherches.
 

L’intérêt de la société pour cette question se reflète dans plusieurs reportages récents, par exemple :