Titulaire d’un doctorat STAPS sur la modélisation des mouvements locomoteurs obtenu en 2009 dans le cadre d’une cotutelle franco-italienne de thèse (Universités de Savoie et de Trente), Fabien a réalisé successivement deux post-doctorats, le premier (2010-2011) au sein du département de Biomécanique de l’Université du Nebraska (Etats-Unis) et le second (2012-2017) dans le Laboratoire de Neurosciences Cognitives de l’Université d’Aix-Marseille. Ses activités de recherche au cours de cette période post-doctorale ont porté sur les bases biologiques de la sensorimotricité humaine et ont utilisé la psychologie expérimentale, la modélisation mathématique et la neuroimagerie. En septembre 2017, Fabien a été recruté en tant que MCF par l’Université Grenoble-Alpes et a intégré l’équipe SPM du Laboratoire.
Son projet de recherche envisage les liens entre la connectivité cérébrale, structurelle et fonctionnelle, et certaines fonctions motrices telles que l’anticipation et l’adaptation motrice. L’ambition principale du projet est de comprendre la façon dont les réseaux cérébraux se réorganisent à mesure que l’individu améliore sa motricité, depuis des échelles de temps courtes (apprentissage moteur) jusqu’à des échelles de temps plus longues (développement moteur). Cette connaissance fondamentale des mécanismes cérébraux permettant le développement harmonieux de notre motricité servira également de référence à l’étude de pathologies neurodéveloppementales affectant non seulement la sphère motrice mais également par ricochet les sphères éducative et sociale, tels que les troubles psychomoteurs et les troubles du spectre de l’autisme.
Outre son questionnement scientifique propre, son projet de recherche sera aussi l’occasion d’accumuler de nombreuses données d’imagerie cérébrale multimodale (IRMa, IRMd, IRMf, EEG) qui alimenteront des plateformes collaboratives de partage et de traitement d’images cérébrales (‘big data’). Fabien attache une grande importance à la distribution à grande échelle des données pour reproduire, consolider et enrichir notre connaissance de la structure et du fonctionnement du cerveau humain, typique comme pathologique, indispensable à l’innovation et aux progrès médicaux.