Efficacité thérapeutique et évaluation médico-économique d’un parcours de consultation chirurgicale en première intention versus parcours de rééducation en première intention pour des douleurs sous-acromiales non-traumatiques
Responsable(s) : Nicolas PINSAULT & Thomas LATHIERE

Contrat : Conseil national de l'Ordre des masseur-kinésithérapeutes - [2022-]

Les pathologies musculosquelettiques d’épaule sont un fardeau social et économique, et sources d’incapacités importantes. La faible corrélation radio-clinique dans la population présentant une pathologie de la coiffe non-traumatique, et l’équivalence en termes de douleur et de fonction après une prise en charge en rééducation, et ce à des horizons temporels supérieurs à 10 ans, semble faire de la kinésithérapie en première intention une alternative de choix à un parcours de consultation chirurgical de première intention. Les coûts associés à la rééducation semblent par ailleurs inférieurs à ceux de la chirurgie, mais aucune évaluation médico-économique n’a été réalisée en France sur le sujet. Nous proposons donc la conduite d’un essai de non-infériorité, prospectif, contrôlé randomisé en Zelen comparant l’efficacité sur l’incapacité d’épaule d’un parcours de soins de rééducation en première intention, versus un parcours de consultation chirurgicale en première intention dans la prise en charge de pathologies non-traumatiques d’épaule liées à la coiffe des rotateurs. Le critère de jugement principal sera l’Oxford Shoulder Score, un score d’incapacité valide et fiable traduit en français, évalué à 1 an. Une évaluation médico-économique prospective sera adossée à cet essai, le Ratio Incrémental Coût Utilité utilisant le QALY sera calculé si la qualité de vie diffère entre les deux groupes à 1 an post-inclusion. L’analyse statistique sera réalisée par la cellule data stat de Grenoble et consistera en une régression linéaire avec ajustement sur la valeur de l’OSS à la baseline et sur les autres facteurs pronostiques majeurs dans un objectif de réduire la variance résiduelle et gagner en puissance. Les patients seront screenés par des médecins généralistes de l’agglomération grenobloise, puis inclus par l’équipe investigatrice au CHU Grenoble Alpes. Ils seront ensuite suivis pendant un an, avec des évaluations intermédiaires à 3 et 6 mois.